Infosyrie.fr

vendredi 17 janvier 2020

Infos syriennes

Pour Sama
de Waad al-Kateab et Edward Watts
Oeil d'Or au Festival de Cannes 2019 / Oscar meilleur documentaire 2020
ciné-débat en collaboration avec la Croix Rouge
avec trois activistes syriens du terrain
lundi 20 janvier 20H30 
Le Comeodia - LYON 
Programmation dans le cadre du Festival Télérama
+ d'infos et réservation obligatoirehttps://www.cinema-comoedia.com/film/264353/
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Syrie, témoigner à tout prix
La Ghouta orientale
Exposition de photographies de Firas Abdullah et du Ghouta Media Center
3 >20 février 2020
en collaboration avec Amnesty International - Revivre - ASML Syrie
Vernissage jeudi 6 février 18H30
Mairie du 2ème arrondissement- PARIS
En présence du maire, Jacques Boutault et de Geneviève Garrigo.
   > Performance: Mégane Deprez, danse (Cie Pokémon Crew) et Dima Atassi, piano.
   > Intervention depuis Istanbul de Dia Al di Samout, coordinateure du Ghouta Media Center
+ d'infos:

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Syrie, témoignage, documentation et justice.
Table ronde
Lundi 10 Février 
18H30
Mairie de PARIS 2ème
avec

Cécile Hennion, grand reporter au Monde depuis 2004, spécialiste du Moyen-Orient 
- Joël Hubrecht, responsable du programme Justice pénale internationale et justice transitionnelle de l'Institut des Hautes Études sur la justice.
Firas Abdullah, média activiste et photographe, membre du Ghouta Media Center.
- Ahmed-Mojahed Attar , média activiste, cameraman pour le film "Les derniers hommes d’Alep", membre du Aleppo Media Center.

samedi 25 novembre 2017

Message à ceux qui persistent dans la négation

Cet article se réfère à un article dont le contenu a 5 ans et est à l'attention de tous ceux qui ont nié pendant des années les crimes du régime syrien et qui continuent à les nier considérant qu'il a sauvé la Syrie de pire que lui. 
Ils oublient que Daesh est la bête immonde entretenue et nourrie dans les prisons syriennes avant d'être lâchée sur la population civile révoltée contre le régime syrien. Daesh a été l'épouvantail utile utilisé contre l'occident mais personne ne peut oublier les crimes directs du régime syrien perpétrés avec la complicité de la Russie, de l'Iran et de leurs chiens de garde, le hezbollah libanais et les milices chiites irakiennes et celles du régime syrien. Les syriens qui n'ont pas été exterminés, qui n'ont pas fui et qui continuent à garder espoir n'ont plus aucune confiance en l'occident et n'ont que faire de ses bons sentiments. 
Ceux qui ont nié les crimes du régime syrien par ignorance, par naïveté ou pire pensant que le régime syrien était la victime, pensez un instant à toutes ces victimes hommes, femmes enfants et dites vous bien mais mettez vous bien dans la tête qu'il est trop tard pour avoir des remords et qu'indirectement vous êtes les complices passifs de cette stratégie quand vous n'avez pas été des soutiens aveugles d'un régime exterminateur. Ne vous cachez pas derrière le mur du mensonge ou de l'hypocrisie. 
Mentez à qui vous voulez mais pas à vous-même.
A un moment donné, on comprend que s'épuiser à publier des informations véridiques n'intéressaient personne. C'était comme donner du caviar à des cochons. Et puis à quoi bon se torturer l'esprit en hurlant devant tant d'indifférence. Les morts ne reviendront pas à la vie, les pétitions n'ont empêché aucun massacre, aucune torture même l'espoir en Macron d'infléchir les actions meurtrières de Poutine a fini dans la poubelle des mensonges présidentiels. 
Aujourd'hui un embargo économique européen continue à s'imposer sur la Syrie. A quoi bon. Mettons fin à cet embargo qui n'a pas empêché le régime criminel syrien de s'équiper en armement sophistiqué provenant du Monde entier. Il a par contre permis d'enfoncer la société civile et de poussier une partie de la population syrienne à la soumission. Ne vous fiez pas aux "vive bashar" des Syriens. Ils n'ont pas d'autres choix sauf de mourir. Si on devait lire dans leurs pensées, on devinera un "vive bashar en enfer".
En conclusion, je souhaite à personne de vivre l'enfer syrien

À l’occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, aujourd’hui le 25 novembre
Viols collectifs, rat dans le vagin : en Syrie, le viol est une arme
Un article, il y a 5 ans déja , Par Marie Kostrz
Publié le 26 septembre 2012
https://tempsreel.nouvelobs.com/…/viols-collectifs-rat-dans…
Photo d'archives : Rehab Alallawi, morte sous la torture, 24 ans, étudiante en troisième année universitaire de génie civil, parmi les 53 000 photos exfiltrées par "César", un ex-photographe militaire du régime en Syrie. à lire le livre «Opération César, au cœur de la machine de mort syrienne» de Garance Le Caisne, éditions Stock





mardi 24 octobre 2017

Damas fait les yeux doux aux chercheurs Français

Déclaration:

Je vous invite donc à signer la lettre proposée par trois  chercheurs en archéologie et à visionner cet excellent documentaire sur le patrimoine syrien et irakien et dans lequel ils interviennent:

 https://mobile.france.tv/documentaires/histoire/294957-syrie-les-derniers-remparts-du-patrimoine.html#xtref=http://m.facebook.com/

Pour signer, écrivez à : asartre37@gmail.com  et <caa.syrie@gmail.com
vos Noms, prénom, Commune de résidence et (si vous le souhaitez) votre profession.

Par avance merci
Bien cordialement 




Voici la lettre que nous voulons soumettre au public pour signature suite à l'organisation à Lyon d'un colloque à l'initiative de la DGAM (Direction générale des Antiquités et des Musées) de Damas et de certains de ses agents en France qui oeuvrent à la normalisation des relations avec le régime d'Assad. 

Marc Lebeau, archéologue belge, Sophie Cluzan conservateur au Louvre et moi-même sommes à l'initiative de cette action.

Avec mes sincères salutations.

A. Sartre 

--
Annie Sartre-Fauriat
Professeur des Universités émérite
30, rue des Perriers
37170 Chambray-lès-Tours
00 33 (0)680342482


A propos d’un Colloque international en préparation à Lyon (6-7 novembre 2017)

En organisant un nouveau colloque à Lyon les 6 et 7 novembre 2017, la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Damas lance une nouvelle offensive de séduction en direction des scientifiques et des chercheurs sur la Syrie.

L’émotion suscitée dans le monde universitaire par le précédent colloque tenu à Damas en décembre 2016 n’a visiblement pas découragé de nouvelles manoeuvres pour montrer que le régime de Damas est fréquentable et que l’on peut en toute impunité apporter son concours à cette manipulation sous couvert de manifestations scientifiques.

On se gardera d’accabler les collègues qui ont jugé, en toute connaissance de cause —on l’espère— que leur participation était normale et acceptable et l’on se gardera de s’interroger sur ce qui les pousse à collaborer ainsi avec les représentants et les acteurs d’un régime abject. Le colloque de décembre à Damas s’était déroulé pendant l’offensive meurtrière du régime contre Alep-Est, celui-ci va se dérouler en plein siège de la Ghouta où les enfants meurent de faim et où l’aviation du régime épaulée par les Russes continue de massacrer les populations des villages de Syrie du Nord.

Force est de constater que ces offensives de récupération de l’opinion sont présentes sur tous les fronts, et le documentaire de la ZDF diffusé sur Arte le samedi 21 octobre 2017 en était un exemple supplémentaire, même au prix de la manipulation des images pour blanchir le régime syrien de ses responsabilités dans la destruction et le pillage du patrimoine.

Nous sommes nombreux à ne pas vouloir rester silencieux devant ce que beaucoup d’entre nous estiment inacceptables pour des raisons de morale et d’éthique. Faire avancer le travail scientifique sur la Syrie par nos publications, continuer à diffuser les connaissances ne passe pas par une collaboration étroite avec des instances qui ont fait la preuve de leurs compromissions et qui sont responsables de ce qu’elles dénoncent aujourd’hui. Les patronages prestigieux (CNRS, Ifpo, Maison de l’Orient à Lyon) affichés pour ce colloque ne manquent pas d’interroger sur les façons dont ils ont été obtenus et validés.

La science comporte des principes éthiques fondamentaux et en particulier, quand son objet se situe dans un pays en guerre. 
Pour des collègues européens, en l’occurrence français, se lier ainsi avec l’une des factions belligérantes, au risque de compromettre l’institution à laquelle on appartient, est non seulement blâmable, mais également dangereux. 
Le désir de revenir au plus vite et à n’importe quel prix à ses chers sujets d’étude, à savoir pour un archéologue retrouver son site, au mépris de ce qui se passe dans le pays, est non seulement une offense à la morale, mais également une insulte aux habitants en souffrance de ce même pays. Nous condamnons résolument l’amnésie et la veulerie menant à ces comportements.

A l’heure où les dirigeants occidentaux estiment que l’on peut discuter avec le régime syrien de Damas, il est encore plus nécessaire de se souvenir des horreurs dont celui-ci est comptable et, pour qui connaît les pratiques de la dictature en Syrie, de rappeler que

pactiser avec elle de quelque façon que ce soit, c’est faire mourir une deuxième fois ceux qui l’ont combattue.


Lien vers le programme du colloque dossier_pdf


jeudi 19 octobre 2017

Arte dans la tourmente syrienne


Samedi et Dimanche, on aura le droit sur Arte 2 documentaires différents pour aborder le même sujet: la destruction des ruines de Palmyre. Je n'aborderai pas le sujet brûlant syrien ni la ville moderne de Palmyre réduite par l'aviation russe à l'état de ruines. Je ne parlerai pas non plus de la tristement célèbre prison de Palmyre qui a vu des milliers de Syriens y être exécutés, torturés ou emprisonnés dans des conditions inhumaines. Le but de ce post est sur ce thème qui sera diffusé en double exemplaire , le soucis de la vérité. Arte a une réputation de sérieux et c'est ce sérieux qui pousse beaucoup de monde à protester énergiquement contre la diffusion du documentaire allemand samedi 21 octobre 2017 parce que ce documentaire est le fruit d'un montage qui falsifie la vérité à la différence du documentaire français qui aborde le même sujet mais sans falsifier les faits. 

Sametdi et Dimanche, on aura le droit sur Arte 2 documentaires différents pour aborder le même sujet: la destruction des ruines de Palmyre. Je n'aborderai pas le sujet brûlant syrien ni la ville moderne de Palmyre réduite par l'aviation russe à l'état de ruines. Je ne parlerai pas non plus de la tristement célèbre prison de Palmyre qui a vu des milliers de Syriens y être exécutés, torturés ou emprisonnés dans des conditions inhumaines. Le but de ce post est sur ce thème qui sera diffusé en double exemplaire , le soucis de la vérité. Arte a une réputation de sérieux et c'est ce sérieux qui pousse beaucoup de monde à protester énergiquement contre la diffusion du documentaire allemand samedi 21 octobre 2017 parce que ce documentaire est le fruit d'un montage qui falsifie la vérité à la différence du documentaire français qui aborde le même sujet mais sans falsifier les faits. Arte est dos au mur. Elle est dans l'obligation de ne pas jouer avec la vérité, c'est une question d'éthique. Samedi, c'est sa crédibilité qui va se jouer. 

Ce sujet n'est pas anodin. On ne peut pas au nom d'un combat idéologique, falsifier les faits par un trucage d'images. 
Ce trucage a été sereinement dénoncé par Mohamad Taha






mercredi 18 octobre 2017

On a tué Ibrahim une seconde fois



Je me fais ici le relais de Mohamad Taha qui a fait une importante déclaration à la Presse suite à l'annonce de la diffusion prochaine d'un documentaire sur Palmyre, la multi millénaire ville syrienne.
Le rôle de ce blog, je dirais site est d'informer de la manière la plus juste l'opinion publique sur la réalité syrienne. Nous n'offrons pas une vue totale mais un angle de vue, nous dirons un point de vue afin que la VERITE ne soit pas étouffée.




COMMUNIQUÉ DE PRESSE

On a tué Ibrahim une seconde fois


En acceptant de participer pour la première fois à un documentaire, « Syrie, les Derniers Remparts du Patrimoine » de Jean-Luc Raynaud, diffusé sur France 5, le dimanche 22 octobre à 9h25, parce que son réalisateur y honore le travail inestimable de la société civile en Syrie, j’ai voulu rendre hommage à un « chasseur de preuve » qui a été arrêté, torturé et assassiné par les services de renseignements du régime Assad en 2013.

Il s’appelait Ibrahim Moutlak, il était mon ami, il était un activiste pacifiste de la ville de Palmyre, un membre éminent de la société civile. C’était un jeune étudiant, il n’a jamais porté une arme. Il a documenté, au prix de sa vie, les dommages causés au Temple de Bel par l'armée du régime Assad, 2 ans avant l’arrivée de Daech.

Il savait le risque qu'il prenait en filmant : Il est mort pour avoir fait ces images.

En tant que Directeur et cofondateur du Centre des Médias de Palmyre, moi, Mohamad Taha, je peux affirmer que j’ai contrôlé et archivé toutes les images qu’Ibrahim a prises de 2012 au printemps 2013, période durant laquelle l’armée du régime Assad a fait le siège du site archéologique de Palmyre pour réprimer les jeunes rebelles pacifistes de la ville, sans aucun égard pour le patrimoine de l’humanité. Pour preuve, le Centre des Médias de Palmyre a diffusé ces images dès 2013 sur notre page Facebook et notre chaîne Youtube – qui sont toujours accessibles, ainsi que sur le site de l’APSA, de Cheikhmous Ali, autre activiste du patrimoine syrien, honoré par le film.

J’ai confié ces images au réalisateur Jean-Luc Raynaud qui a souhaité, dans son film, rendre hommage au courage de ce jeune homme : Ibrahim a voulu que sa mort ne soit pas gratuite, qu’elle ait de la valeur.

Quel n’a pas été mon désarroi et ma tristesse quand j’ai visionné un autre documentaire, « Palmyre, patrimoine menacé », produit par la ZDF, qui sera (re)diffusé par Arte, la veille au soir, le samedi 21 octobre 2017 à 20h50. Son réalisateur Martin Papirowski et son producteur se sont autorisés à montrer ces mêmes images filmées par Ibrahim, en les détournant de leurs sens et de leurs sources. Le producteur a mandaté le site « Palmyra Monitoring », un site d’information générales sur la Syrie, pour obtenir des images et des vidéos, prétextant les utiliser dans un « documentaire qui servira la cause du peuple syrien ». La Coordination de Palmyre, à qui Ibrahim avait confié ces images, a accepté de les livrer sous cette condition en expliquant, dans tous les détails, les circonstances du tournage, les dates (2013) et les dommages sur le site archéologique causés par l’armée du régime.

Mais leur confiance a été trahie. Par un procédé grossier (« l'effet Koulechov », - vieille propagande soviétique des années 20 -) ce documentaire fait croire que les dommages sont causés par Daech, en mai 2015! Pour ce faire, le réalisateur n'hésite pas à monter des images des hommes de Daech qui, de leurs breaks tirent à la mitrailleuse d'un endroit indéterminé dans le désert – en 2015 - avec, en contrechamp, les images prises par Ibrahim devant le Temple de Bel, abîmé par les obus, en avril 2013.


Avec cette grossière manipulation, il trahit son intention : blanchir le régime Assad de ses crimes contre le patrimoine de l'humanité et tout mettre sur le dos de Daech, qui n’a pourtant pas besoin qu’on fasse sa propagande à sa place. Les idéologues de Daech se chargent eux-mêmes de documenter leurs propres crimes et n’utilisent jamais des procédés aussi sommaires. Il est vrai qu'ils sont prêts à revendiquer tous les crimes du monde et qu'à leurs yeux, tout est bon pour semer la terreur dans le monde occidental.

La faute morale du réalisateur et de son producteur n'en est pas moins grave : ils ont tué Ibrahim une seconde fois. Et leur pratique s’apparente à du négationnisme.

La Chaîne Arte, pour laquelle j’ai beaucoup d’estime et de considération, a dû se laisser abuser par ce tour de passe-passe venant d’un docu-fiction approximatif et apparemment inoffensif, mais qui, pourtant, sous couvert scientifique, relaie la propagande négationniste sur la guerre en Syrie, aux dépens du peuple syrien. Elle s’honorerait à publier un erratum et à inviter le producteur de ce documentaire allemand à corriger son « erreur » en modifiant son montage pour les prochaines diffusions.

Je rappelle que la guerre en Syrie est la plus documentée de l’histoire et qu’elle est aussi, en même temps, la plus désinformée. La Syrie est la première victime de la post-vérité. Notre peuple a aussi perdu la guerre de l’information. Quelle guerre n'a-t-il pas perdue? Est-ce une raison pour tuer les témoins de la vérité une seconde fois ? Est ce une raison pour piétiner la mémoire et effacer la trace de ces héros de l’ombre, déjà condamnés à l’oubli ? Doit-on accepter qu’au nom de la guerre contre Daech, la réalité des faits ait cessé d’avoir de l’importance ?

Il est édifiant que des médias occidentaux, des réalisateurs, des producteurs de documentaires se permettent de prendre tant de liberté avec le réel, qui a pourtant été ultra documenté, archivé, comme jamais auparavant, dans l’histoire des guerres modernes.

Entre ces deux films, celui du samedi soir à l’heure de grande écoute - qui raconte l’histoire « officielle » - et celui du dimanche matin, à l’heure où tout le monde dort encore, - qui dévoile l’histoire vivante, l’histoire en marche -, ce sont deux narrations qui s’affrontent.

Cet affrontement sur le destin du patrimoine syrien, l’un des plus riches et des plus prestigieux du monde, est bien révélateur de cette guerre de l’information qui a brouillé la perception du monde occidental sur le destin du peuple syrien, mon peuple.

Mohamad Taha
Archéologue et Directeur du Centre des Medias de Palmyre

Le 12 Octobre 2017



Cet article n'est pas une fin en soi. Il sera suivi par 2 autres articles qui aborderont le dossier Palmyre.

samedi 30 septembre 2017

Urgence Syrie - Massacre de masse en cours - Silence du monde





Urgence Syrie
 Massacre de masse en cours
 Silence du monde 
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Bonjour à tous et à toutes,
Je vous écris aujourd'hui pour vous faire part d'une situation de violence inouïe qui se déroule en ce moment même en Syrie, principalement à Idleb, mais aussi Armanaz, Alep, Deir Ezzor, Hama et d'autres villes et villages de ce pays.
Activistes pro-syriens, amoureux de la Vie, franco-syriens, syriens réfugiés en France et tous les humanistes qui sont au fait tentent d'informer massivement sur cette tragédie, en vain.
Silence radio sur les ondes mondiales.
Où êtes-vous ? Où est le monde ? Où est l'indignation, l'action, la solidarité ? Où sont les journalistes, les penseurs, les autres humanistes, les bains de foules solidaires ?
La nuit dernière, au moins 50 raids aériens ont bercé Idleb par la mort. Sur l'ensemble du pays, il y a encore 12 heures, on était informés du fait que le bilan des victimes était passé à 850 morts, plus de 1300 raids aériens au moins, le tout en une semaine de temps seulement.
Imaginez le carnage...
Les forces aériennes russes et du régime syrien bombardent intensivement cette ville et sa campagne, visant délibérément habitations, écoles, marchés, hôpitaux, centre de défense civile, ambulances etc. C'est intolérable.
Comment le monde peut-il laisser faire ce drame sans réagir ?
Le scénario que nous avons redouté depuis la chute d'Alep à la fin de l'année dernière est bel et bien en train de se dérouler, sous nos yeux impuissants, dans un acte sanglant.
Le 13 décembre 2016 j'avais envoyé un courrier au président de la République (à ce moment-là c'était François Hollande).
Il avait demandé à son chef de cabinet de prendre le soin de me répondre. J'ai reçu cette réponse le 5 janvier 2017.
Dans ce courrier notamment on me fait part d'une adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution pour la protection de la population d'Alep et l'assistance humanitaire. Cette résolution devait permettre de mettre en œuvre l'évacuation des civils sous la surveillance des Nations-Unies. Elle devait garantir un accès immédiat et sans condition de l'aide humanitaire aux populations. Elle devait également assurer la protection de l'ensemble des personnels et les installations de santé dans tout le pays.
Enfin elle devait permettre le plein respect du droit international humanitaire en Syrie et d'ouvrir la voix au cessez le feu et à la négociation de la solution politique.
Aucune de ces promesses n'a été tenue.
Après avoir repris Alep Est, souvenez vous, le régime syrien avait déplacé la rébellion et les civils d'Alep sur Idleb.
Partout depuis la Syrie, lorsque le régime reprend des territoires, il déplace la population sur ce secteur pour la concentrer. Je me souviendrai toujours de cette phrase de Raphaël Pitti, médecin de guerre, décoré par la Légion d'honneur, lancée sur un plateau télé : "La Syrie est un camp de concentration à ciel ouvert".

Aujourd'hui, mes ami(e)s, citoyens, citoyennes de France ou d'ailleurs, sachez que cette population concentrée se fait lourdement massacrer.
Puisque l'ONU, l'UE, les USA, les instances censées protéger les populations civiles ne font rien, puisque la presse ne parle pas, puisque le monde reste sourd c'est vers vous que l'on se tourne désormais.
Seules nos voix, vos voix peuvent être entendues, peuvent aider à faire peut être la différence, partagez, diffusez, partagez !!! On n'a pas le droit de laisser ce bain de sang continuer, cela doit cesser !
Ne laissons pas Idleb et ses habitants devenir une Grozny, une Stalingrad, une Alep bis, une Sarajevo.
On avait dit plus jamais ça ! On avait dit les hommes naissent libres et égaux en droits ! On avait dit que les enfants sont notre avenir !

Alors pourquoi ces corps démembrés, ces enfants aux visages d'ange couverts de poussière, ces femmes au regard éteint, ces bébés ceints par un linceul blanc, ces hommes implorant le ciel ?!
Au départ, je souhaitais partager ce texte avec la photo de cette petite fille de 4 ou 5 ans qui, venant d'être sortie des décombres, souriait. Elle souriait d'avoir survécu, survécu à la mort. Mais enfin, à 4 ans, on devrait sourire pour des choses plus drôles que ça...
Et puis en réfléchissant un peu sur le choix d'une image, j'ai fini par préférer celle que vous voyez ici. Car il s'agit de cette réalité, celle que l'on voudrait cacher en se disant qu'elle est trop dure à regarder en face. Pourtant il faut lever les yeux, la voir, ne pas détourner le regard.
Ne vous dîtes pas que tout ça, c'est trop loin de vous, que ça ne vous touche pas, que ce n'est pas votre famille, vos amis, vos collègues. Ne pensez pas non plus : "je ne peux pas partager cela c'est trop horrible" car contrairement à eux, qui vivent ce bain de sang, vous ne faites que constater avec cette image (et ce n'en est qu'une) la douleur d'un père.
Regardez, regardez comme ce peuple souffre !
Aidez les, aidez nous à faire peut être la différence, partagez pour que le monde sache cette horreur, partagez pour que les victimes sachent que vous ne les abandonnez pas à leur sort quand les hommes au pouvoir ne font rien.
E. H.
Crédit photo : Syrian Press Center - 27/09/2017

vendredi 22 septembre 2017

la révolution syrienne sera pacifique ou ne sera pas











https://www.youtube.com/watch?time_continue=46&v=N_5-gnl8Oqc http://messageto-thefilm.com 


Director : Rami Hassoun "Whence the Syrian situation is of inherent importance to this presentation, this work is meant to be watched by a vast number of people, thus reflecting the extortion vis-a-vis women; in other words, vis-a-vis human beings, when economic greediness takes priority over political humanist engagement." Réalisateur : Rami Hassoun "Si la situation syrienne est bien au cœur de cette représentation, ce travail a l’ambition d’être vu par le plus grand nombre, faisant écho à toute exaction commise à l’encontre des femmes, autrement dit des humains, lorsque les avidités économiques priment devant l’engagement politique humaniste." © Compagnie Danse Hassoun

Après six ans de guerre, il est désarçonnant de s’entendre direaffirmer même — que la révolution syrienne sera pacifique ou ne sera pas. Et plus encore que « révolution il y eut, révolution il y a, et révolution il y aura »… Fadwa Souleimane (  décédée en août 2017) et Rami Hassoun, respectivement co-créatrice et réalisateur du court-métrage Message to.. n’avaient pourtant rien de flâneurs à l’optimisme béat quand ils ont réalisé ce court métrage.

La première avait suffisamment vu et vécu — de Homs, ville assiégée, à la clandestinité à Damas — pour ne pas se laisser bercer par quelque doux rêve de circonstance. Ses mots se veulent avant tout ceux de l’expérience du conflit syrien : « Ceux d’une révolution qui existe encore. Mais que malheureusement, on n’entend pas. »

Artistes, oui. Opposants assurément. Et partisans résolus de la non-violence. Et il faut de la conviction pour proclamer ce genre de profession de foi : opposer au régime et aux djihadistes des mots ; le pacifisme au fanatisme ; l’auto-organisation aux régiments des uns et aux katibas des autres. Ces « armes » alternatives, disent-ils, ont été employées par des centaines de milliers de Syriens aux premiers mois du soulèvement contre Bachar Al-Assad. 

« Cette guerre couvre les voix qui rêvent de démocratie, qui voudraient se faire entendre, qui voudraient s’exprimer, tout simplement », résume Rami Hassoun. Message to.. est une « fiction expérimentale » de dix-sept minutes réalisée par le jeune homme de 28 ans, bâtie autour d’un texte poétique écrit et lu par Fadwa Souleimane, une figure du soulèvement. Le film a été primé au titre de meilleur court-métrage expérimental au ARFF International Film Festival de Berlin