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samedi 30 septembre 2017

Urgence Syrie - Massacre de masse en cours - Silence du monde





Urgence Syrie
 Massacre de masse en cours
 Silence du monde 
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Bonjour à tous et à toutes,
Je vous écris aujourd'hui pour vous faire part d'une situation de violence inouïe qui se déroule en ce moment même en Syrie, principalement à Idleb, mais aussi Armanaz, Alep, Deir Ezzor, Hama et d'autres villes et villages de ce pays.
Activistes pro-syriens, amoureux de la Vie, franco-syriens, syriens réfugiés en France et tous les humanistes qui sont au fait tentent d'informer massivement sur cette tragédie, en vain.
Silence radio sur les ondes mondiales.
Où êtes-vous ? Où est le monde ? Où est l'indignation, l'action, la solidarité ? Où sont les journalistes, les penseurs, les autres humanistes, les bains de foules solidaires ?
La nuit dernière, au moins 50 raids aériens ont bercé Idleb par la mort. Sur l'ensemble du pays, il y a encore 12 heures, on était informés du fait que le bilan des victimes était passé à 850 morts, plus de 1300 raids aériens au moins, le tout en une semaine de temps seulement.
Imaginez le carnage...
Les forces aériennes russes et du régime syrien bombardent intensivement cette ville et sa campagne, visant délibérément habitations, écoles, marchés, hôpitaux, centre de défense civile, ambulances etc. C'est intolérable.
Comment le monde peut-il laisser faire ce drame sans réagir ?
Le scénario que nous avons redouté depuis la chute d'Alep à la fin de l'année dernière est bel et bien en train de se dérouler, sous nos yeux impuissants, dans un acte sanglant.
Le 13 décembre 2016 j'avais envoyé un courrier au président de la République (à ce moment-là c'était François Hollande).
Il avait demandé à son chef de cabinet de prendre le soin de me répondre. J'ai reçu cette réponse le 5 janvier 2017.
Dans ce courrier notamment on me fait part d'une adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution pour la protection de la population d'Alep et l'assistance humanitaire. Cette résolution devait permettre de mettre en œuvre l'évacuation des civils sous la surveillance des Nations-Unies. Elle devait garantir un accès immédiat et sans condition de l'aide humanitaire aux populations. Elle devait également assurer la protection de l'ensemble des personnels et les installations de santé dans tout le pays.
Enfin elle devait permettre le plein respect du droit international humanitaire en Syrie et d'ouvrir la voix au cessez le feu et à la négociation de la solution politique.
Aucune de ces promesses n'a été tenue.
Après avoir repris Alep Est, souvenez vous, le régime syrien avait déplacé la rébellion et les civils d'Alep sur Idleb.
Partout depuis la Syrie, lorsque le régime reprend des territoires, il déplace la population sur ce secteur pour la concentrer. Je me souviendrai toujours de cette phrase de Raphaël Pitti, médecin de guerre, décoré par la Légion d'honneur, lancée sur un plateau télé : "La Syrie est un camp de concentration à ciel ouvert".

Aujourd'hui, mes ami(e)s, citoyens, citoyennes de France ou d'ailleurs, sachez que cette population concentrée se fait lourdement massacrer.
Puisque l'ONU, l'UE, les USA, les instances censées protéger les populations civiles ne font rien, puisque la presse ne parle pas, puisque le monde reste sourd c'est vers vous que l'on se tourne désormais.
Seules nos voix, vos voix peuvent être entendues, peuvent aider à faire peut être la différence, partagez, diffusez, partagez !!! On n'a pas le droit de laisser ce bain de sang continuer, cela doit cesser !
Ne laissons pas Idleb et ses habitants devenir une Grozny, une Stalingrad, une Alep bis, une Sarajevo.
On avait dit plus jamais ça ! On avait dit les hommes naissent libres et égaux en droits ! On avait dit que les enfants sont notre avenir !

Alors pourquoi ces corps démembrés, ces enfants aux visages d'ange couverts de poussière, ces femmes au regard éteint, ces bébés ceints par un linceul blanc, ces hommes implorant le ciel ?!
Au départ, je souhaitais partager ce texte avec la photo de cette petite fille de 4 ou 5 ans qui, venant d'être sortie des décombres, souriait. Elle souriait d'avoir survécu, survécu à la mort. Mais enfin, à 4 ans, on devrait sourire pour des choses plus drôles que ça...
Et puis en réfléchissant un peu sur le choix d'une image, j'ai fini par préférer celle que vous voyez ici. Car il s'agit de cette réalité, celle que l'on voudrait cacher en se disant qu'elle est trop dure à regarder en face. Pourtant il faut lever les yeux, la voir, ne pas détourner le regard.
Ne vous dîtes pas que tout ça, c'est trop loin de vous, que ça ne vous touche pas, que ce n'est pas votre famille, vos amis, vos collègues. Ne pensez pas non plus : "je ne peux pas partager cela c'est trop horrible" car contrairement à eux, qui vivent ce bain de sang, vous ne faites que constater avec cette image (et ce n'en est qu'une) la douleur d'un père.
Regardez, regardez comme ce peuple souffre !
Aidez les, aidez nous à faire peut être la différence, partagez pour que le monde sache cette horreur, partagez pour que les victimes sachent que vous ne les abandonnez pas à leur sort quand les hommes au pouvoir ne font rien.
E. H.
Crédit photo : Syrian Press Center - 27/09/2017

vendredi 22 septembre 2017

la révolution syrienne sera pacifique ou ne sera pas











https://www.youtube.com/watch?time_continue=46&v=N_5-gnl8Oqc http://messageto-thefilm.com 


Director : Rami Hassoun "Whence the Syrian situation is of inherent importance to this presentation, this work is meant to be watched by a vast number of people, thus reflecting the extortion vis-a-vis women; in other words, vis-a-vis human beings, when economic greediness takes priority over political humanist engagement." Réalisateur : Rami Hassoun "Si la situation syrienne est bien au cœur de cette représentation, ce travail a l’ambition d’être vu par le plus grand nombre, faisant écho à toute exaction commise à l’encontre des femmes, autrement dit des humains, lorsque les avidités économiques priment devant l’engagement politique humaniste." © Compagnie Danse Hassoun

Après six ans de guerre, il est désarçonnant de s’entendre direaffirmer même — que la révolution syrienne sera pacifique ou ne sera pas. Et plus encore que « révolution il y eut, révolution il y a, et révolution il y aura »… Fadwa Souleimane (  décédée en août 2017) et Rami Hassoun, respectivement co-créatrice et réalisateur du court-métrage Message to.. n’avaient pourtant rien de flâneurs à l’optimisme béat quand ils ont réalisé ce court métrage.

La première avait suffisamment vu et vécu — de Homs, ville assiégée, à la clandestinité à Damas — pour ne pas se laisser bercer par quelque doux rêve de circonstance. Ses mots se veulent avant tout ceux de l’expérience du conflit syrien : « Ceux d’une révolution qui existe encore. Mais que malheureusement, on n’entend pas. »

Artistes, oui. Opposants assurément. Et partisans résolus de la non-violence. Et il faut de la conviction pour proclamer ce genre de profession de foi : opposer au régime et aux djihadistes des mots ; le pacifisme au fanatisme ; l’auto-organisation aux régiments des uns et aux katibas des autres. Ces « armes » alternatives, disent-ils, ont été employées par des centaines de milliers de Syriens aux premiers mois du soulèvement contre Bachar Al-Assad. 

« Cette guerre couvre les voix qui rêvent de démocratie, qui voudraient se faire entendre, qui voudraient s’exprimer, tout simplement », résume Rami Hassoun. Message to.. est une « fiction expérimentale » de dix-sept minutes réalisée par le jeune homme de 28 ans, bâtie autour d’un texte poétique écrit et lu par Fadwa Souleimane, une figure du soulèvement. Le film a été primé au titre de meilleur court-métrage expérimental au ARFF International Film Festival de Berlin



jeudi 21 septembre 2017

Un témoignage douloureux d'une guerre où tout le monde se déchire

Que reste t-il à faire dans un pays où on se sent étranger alors que c'est son propre pays, un pays où on a enterré sa descendance à qui on a refusé le droit de vivre, un pays où on a été humilié, un pays où on e sait plus où s'installer sans risquer de mourir de manière violente ?
Il n'y a plus aucun autre que de fuir vers l'exil, cet inconnu qui fait moins peur que son propre monde où on a décidé que vous n'avez plus votre place. 
A l'heure où on parle de reconstruire la Syrie comment va t-on procéder pour reconstruire les consciences ? 
La question est sans réponse. Ce ne sont pas des milliards d'euros dont il faudrait pour y arriver mais beaucoup d'amour et de pardon. Vaste chantier qui attend le peuple Syrien.
En lisant le témoignage qui va suivre, d'une étonnante précision, on a du mal à ne pas y croire tant, il reproduit à l'identique, les milliers de témoignages de ceux qui ont pu survivre. Ils sont d'autant plus précieux quand l'heure du jugement viendra mais quel gâchis pour tous. 
Dans ce cas, les Kurdes éternelles victimes de l'Histoire ne sortiront pas grandis de leur combat pour une indépendance certainement justifiée mais impossible à atteindre face à des Etats qui ne veulent pas en entendre parlée. Dans ce conflit, ils ont réussi à se mettre à dos les régimes et les peuples. Le réveil sera très douloureux. Je n'en doute même pas.



Extrait: « Odeur nauséabonde »Cinq heures s'écoulent, puis le jeune homme est jeté menotté et les yeux bandés dans un van, vers une destination inconnue.
À l'arrivée, il se voit confisquer tous ses effets personnels. Ses papiers d'identité, son portable, toutes ses économies, ses vêtements, son diplôme du bac et les papiers de la fac de droit. « Ils m'ont demandé de me déshabiller, mais, comme je refusais, ils m'ont insulté et menacé de me battre, avant que je ne cède, dit-il. C'était le moment le plus humiliant de ma vie. » Il est ensuite jeté dans une cellule sans éclairage, située dans un sous-sol lugubre, où s'entassent une cinquantaine de jeunes hommes. Ses premières pensées sont pour sa femme Raghad et son fils. Ont-ils trouvé la maison de sa sœur ? Le ventre vide depuis le matin et terrorisé à l'idée que les Kurdes le livrent au régime, Ahmad n'entend pas ses codétenus qui s'empressent de lui poser des questions : « Tu travailles pour quel groupe armé toi ? » Affaibli et totalement abasourdi, Ahmad ne répond pas, se recroqueville sur lui-même et s'endort profondément.

jeudi 14 septembre 2017

Les civils toujours les principales cibles

http://sn4hr.org/blog/2017/09/14/syrian-regime-forces-committed-massacre-buqrus-tahtani-village-deir-ez-zour-governorate-september-14/



Syrian regime forces committed massacre in Buqrus Tahtani village in Deir Ez-Zour governorate on September 14

SNHR: 6 civilians, including 3 children and a woman, killed in Syrian regime warplanes missiles fired on Buqrus Tahtani village in Deir Ez-Zour governorate eastern suburbs, September 14, 2017.

Traduction : Les forces du régime syrien ont commis un massacre dans le village de Buqrus Tahtani dans le gouvernorat de Deir Ez-Zour le 14 septembre

SNHR: 6 civils, dont 3 enfants et une femme, ont été tués suite à un tir de missiles par l'aviation syrienne sur le village de Buqrus Tahtani dans le gouvernorat de  Deir Ez-Zour, , le 14 septembre 2017.

mercredi 13 septembre 2017

Le Sport avant la politique: un choix qui interroge



Omar Al Somah, along with captain Firas Al Khatib, was one of a group of players who refused to play for the national team after the civil war broke out in 2011, instead putting their support behind the rebel opposition.

Six years on and both Al Somah and Al Khatib have now returned to the national team set-up in the last few months, and while Al Somah refused to answer any questions about his change of heart – only answering, “since I was a child I was dreaming to wear the national jersey and represent my country and my people, it is a big honour,” – Al Khatib told ESPN recently his decision was “a football decision, not a political decision

Traduction

Omar Al Somah, avec le capitaine Firas Al Khatib, faisaient partie des joueurs qui avaient refusé de jouer pour l'équipe nationale après la guerre civile en 2011 pour se ranger du côté de l'opposition.

Six ans plus tard, Al Somah et Al Khatib sont maintenant ont rejoint l'équipe nationale syrienne depuis quelques mois. Al Somah a refusé de répondre aux questions sur son choix  indiquant seulement, "Depuis mon enfance,Je rêvais de porter le maillot national et de représenter mon pays et mon peuple, c'est un grand honneur ". Al Khatib a déclaré à ESPN récemment que sa décision était" une décision liée football, pas une décision politique.



L'équipe officielle nationale pourra peut être disputée la prochaine coupe du monde de 2018 http://www.francetvinfo.fr/sports/foot/coupe-du-monde/mondial-2018-la-syrie-celebre-la-qualification-de-son-equipe-pour-les-barrages_2359261.html 

Voici l'équipe de football de l'exil 




Les footballeurs syriens détenus dans les geôles d'Assad
Nota: Jihad Qassab, 4ème à gauche, est mort sous la torture, en ce qui concerne les autres aucune nouvelle


lundi 4 septembre 2017

Les morts Syriens de l'Occident

Quand l'Occident voulait intervenir contre l'armée syrienne, il y a quelques années, on eu le droit en France à un lever bouclier de la droite dure mais aussi de beaucoup de gens qui se disaient de gauche et dont beaucoup n'étaient que de vils soutien à Bashar El Assad et qui se vantaient de leur anti impérialisme américain. Dans leurs arguments, pas la moindre empathie à l'encontre de la population civile qui en ce temps là subissait les pires exterminations à la fois du régime syrien et de ses alliés du Hezbollah libanais , d'Iran et de dizaines de milices chiites du monde entier. Pour la droite dure, il ne fallait surtout pas touche au régime qui pour elle était un rempart aux Islamistes et pour la gauche melenchonistes et les communistes, une intervention occidentale ne ferait qu'apporter de l'huile sur le feu. 

dès que Daesh a commencé à avoir le dessus un peu partout en Irak et Syrie avec la bénédiction du régime syrien et de ses alliés, le laissant s'en prendre aux rebelles syriens et aux populations civiles, l'Occident sait senti impliqué dans le conflit d'autant plus que des illuminés se revendiquant de Daesh avaient commencé à s'en prendre à des journalistes occidentaux et surtout à des civils en Europe même. 
Ainsi si l'Occident n'avait pas osé s'en prendre au régime de Damas qui exterminait la population civile Syrienne, il ne voyait pas de problème à intervenir sur le terrain syrien pour s'en prendre à son ennemi numéro 1 Daesh et se retrouver aux côtés du régime de Bashar pour se partager la besogne. Au régime de Bashar et ses alliés libanais, iraniens, irakiens, russes pour exterminer rebelles et civils pendant que l'occident s'en prenait à Daesh et aussi aux civils , fermant les yeux sur les dérapages de plus en plus nombreux et entraînant des destructions qui poussaient des millions de Syriens sur les routes fermées de l'exode. 


L'Occident n'au eu aucun scrupule de bafouer les souverainetés pour s'en prendre à Daesh mais hésitait à les bafouer pour sauver des vies humaines Syriennes et dernièrement le discours honteux du Président Macron qui semble devenir un spécialiste en retournement de vestes semblait clair en martelant que Bashar n'est pas l'ennemi de la France. Manière de dire que les Syriens ne sont pas des Humains. 

Aujourd'hui, le bilan humain au sein des populations civiles continue à battre des records. L'occident est en passe de devenir le principal exterminateur et la pseudo gauche anti interventionniste, anti impérialiste ne semble pas préoccupé par les morts civils Syriens.

Ce tableau est éloquent.