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mardi 24 octobre 2017

Damas fait les yeux doux aux chercheurs Français

Déclaration:

Je vous invite donc à signer la lettre proposée par trois  chercheurs en archéologie et à visionner cet excellent documentaire sur le patrimoine syrien et irakien et dans lequel ils interviennent:

 https://mobile.france.tv/documentaires/histoire/294957-syrie-les-derniers-remparts-du-patrimoine.html#xtref=http://m.facebook.com/

Pour signer, écrivez à : asartre37@gmail.com  et <caa.syrie@gmail.com
vos Noms, prénom, Commune de résidence et (si vous le souhaitez) votre profession.

Par avance merci
Bien cordialement 




Voici la lettre que nous voulons soumettre au public pour signature suite à l'organisation à Lyon d'un colloque à l'initiative de la DGAM (Direction générale des Antiquités et des Musées) de Damas et de certains de ses agents en France qui oeuvrent à la normalisation des relations avec le régime d'Assad. 

Marc Lebeau, archéologue belge, Sophie Cluzan conservateur au Louvre et moi-même sommes à l'initiative de cette action.

Avec mes sincères salutations.

A. Sartre 

--
Annie Sartre-Fauriat
Professeur des Universités émérite
30, rue des Perriers
37170 Chambray-lès-Tours
00 33 (0)680342482


A propos d’un Colloque international en préparation à Lyon (6-7 novembre 2017)

En organisant un nouveau colloque à Lyon les 6 et 7 novembre 2017, la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Damas lance une nouvelle offensive de séduction en direction des scientifiques et des chercheurs sur la Syrie.

L’émotion suscitée dans le monde universitaire par le précédent colloque tenu à Damas en décembre 2016 n’a visiblement pas découragé de nouvelles manoeuvres pour montrer que le régime de Damas est fréquentable et que l’on peut en toute impunité apporter son concours à cette manipulation sous couvert de manifestations scientifiques.

On se gardera d’accabler les collègues qui ont jugé, en toute connaissance de cause —on l’espère— que leur participation était normale et acceptable et l’on se gardera de s’interroger sur ce qui les pousse à collaborer ainsi avec les représentants et les acteurs d’un régime abject. Le colloque de décembre à Damas s’était déroulé pendant l’offensive meurtrière du régime contre Alep-Est, celui-ci va se dérouler en plein siège de la Ghouta où les enfants meurent de faim et où l’aviation du régime épaulée par les Russes continue de massacrer les populations des villages de Syrie du Nord.

Force est de constater que ces offensives de récupération de l’opinion sont présentes sur tous les fronts, et le documentaire de la ZDF diffusé sur Arte le samedi 21 octobre 2017 en était un exemple supplémentaire, même au prix de la manipulation des images pour blanchir le régime syrien de ses responsabilités dans la destruction et le pillage du patrimoine.

Nous sommes nombreux à ne pas vouloir rester silencieux devant ce que beaucoup d’entre nous estiment inacceptables pour des raisons de morale et d’éthique. Faire avancer le travail scientifique sur la Syrie par nos publications, continuer à diffuser les connaissances ne passe pas par une collaboration étroite avec des instances qui ont fait la preuve de leurs compromissions et qui sont responsables de ce qu’elles dénoncent aujourd’hui. Les patronages prestigieux (CNRS, Ifpo, Maison de l’Orient à Lyon) affichés pour ce colloque ne manquent pas d’interroger sur les façons dont ils ont été obtenus et validés.

La science comporte des principes éthiques fondamentaux et en particulier, quand son objet se situe dans un pays en guerre. 
Pour des collègues européens, en l’occurrence français, se lier ainsi avec l’une des factions belligérantes, au risque de compromettre l’institution à laquelle on appartient, est non seulement blâmable, mais également dangereux. 
Le désir de revenir au plus vite et à n’importe quel prix à ses chers sujets d’étude, à savoir pour un archéologue retrouver son site, au mépris de ce qui se passe dans le pays, est non seulement une offense à la morale, mais également une insulte aux habitants en souffrance de ce même pays. Nous condamnons résolument l’amnésie et la veulerie menant à ces comportements.

A l’heure où les dirigeants occidentaux estiment que l’on peut discuter avec le régime syrien de Damas, il est encore plus nécessaire de se souvenir des horreurs dont celui-ci est comptable et, pour qui connaît les pratiques de la dictature en Syrie, de rappeler que

pactiser avec elle de quelque façon que ce soit, c’est faire mourir une deuxième fois ceux qui l’ont combattue.


Lien vers le programme du colloque dossier_pdf


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